La description d’un processus comme un enchaînement d’activés obtient assez facilement l’adhésion. Cela se corse quand on responsabilise les entités et les individus en positionnant sur chaque activité les rôles. Or c’est indispensable pour projeter le processus sur l’organisation et le concrétiser.

Un rôle est une collection :

• De responsabilités (ou portage d’enjeux) vis-à-vis de la chaîne de valeur (le fil rouge)
• De compétences requises pour réaliser une ou plusieurs activités

Il est une vision générique indépendante de l’organisation, préparatoire à l’organisation de la prise en charge concrète des activités par les postes (ou des personnes).

Plusieurs rôles peuvent être tenus par une même personne. En revanche, il est déconseillé de fractionner un rôle pour le distribuer parmi plusieurs personnes.

Les rôles génériques permettent la constitution de fiches de postes.
Les fiches de postes sont attribuées aux personnes selon les contraintes organisationnelles locales :

• Les compétences individuelles;
• La disponibilité;
• L’ancienneté et la hiérarchie.

Dans la réalité, la distinction entre rôles et emplois est souvent moins tranchée, voire inexistante. Un amalgame est souvent effectué. Il suffit d’être clair sur ce que l’on souhaite afficher.Le standard RACI, simple et efficace, définit 4 niveaux d’implication sur une activité. Je recommande fortement son utilisation. Ces niveaux sont le réalisateur, l’approbateur, le consulté et l’informé. Les traductions communes en anglais de R et A sont respectivement ”responsible” et “accountable”. Or, cela induit trop d’ambiguïté. Je préfère donc appuyer sur l’idée du faire pour R.

Selon les cas, on mettra en exergue plutôt R ou plutôt A.

Le tableau suivant détaille le dispositif.
Vous pouvez remarquer en rouge le fait que “A” est unique. Cela est très important pour éviter les conflits d’arbitrage.

Cependant, de nombreuses situations existent où “A” est porté par un collège de pairs plutôt que par un individu seul. En ce cas, je suggère de respecter la règle d’unicité du “A” en faisant référence à un comité et non à un poste.