Maximes

par | 19 Avr 13 | Article, Humeur

L’orgueil est la fierté devenue poison

La fierté est positive quand elle dure autant et pas plus que les effets de l’acte à sa source. Alors elle contribue à la confiance en soi. Elle est un moteur et porte les valeurs de son hôte. En revanche, quand elle se prolonge trop, elle se corrompt, s’oxyde.

fier

Alors, elle devient un poison de l’âme, qui empêche de nouveaux actes méritoires. L’hôte ne pense plus qu’au passé et à la préservation d’un fantôme. Mais l’aura se ternit. La fierté fait place à l’orgueil.

Fuir nos démons, c’est leur permettre de nous rattraper au pire moment

Un réflexe commun face à la crainte est la fuite, le refus d’affronter une situation problématique. Nous avons chacun nos démons, logés au creux de nos faiblesses, qui nous rendent vulnérables quand nous voudrions agir. Alors demain semble toujours meilleur moment que maintenant.

fuir ses demons

Ce qui est étrange est la particularité de nos démons, issus souvent de la prime jeunesse, à la période fondatrice de notre tempérament. Donc, ce qui est difficile pour certain est aisé pour d’autres et vice et versa. Nous menons des combats personnels. Il serait bien commode de pouvoir troquer les démons sur une bourse aux échanges de façon à éradiquer ceux qui ne nous impressionnent pas et par réciprocité être débarrassé des nôtres.

Je suis tenté parfois de repousser une échéance que je sais pourtant fatidique. Or, en procédant ainsi, je prends le risque d’être pris au dépourvu plus tard, quand aucune esquive ne sera possible et quand l’énergie me manquera. Car plus le doute dure, plus il ronge de l’intérieur. Il se peut en outre que les problèmes s’accumulent. Alors je serais vaincu par mes démons.

Ainsi, il faut régler les soucis tôt et éviter les kystes. Il est une exception à cette urgence : l’attente du moment opportun pour trouver l’écoute des personnes impliquées dans la résolution des problèmes. Ironiquement, la décision d’agir rend souvent trop impatient pour attendre ce moment.

À chaque fois que je réussis à faire le geste nécessaire ou dire la parole attendue en dépit de mes démons, je ressens une libération bienfaitrice et un regain de confiance.

Le chemin prime sur l’issue

La pratique des arts martiaux m’a convaincu que la façon d’avancer est plus importante que l’objectif. En cela, je m’oppose fortement à l’idée que la fin justifie les moyens. En effet, je suis en quête d’ataraxie (absence de trouble) au travail. Cela me fait sourire, car le mot travail vient du latin « tripalium », qui ressemble fort à un instrument de torture.

Cette quête, qui m’anime depuis longtemps, s’exprime à travers mes recherches sur l’approche Processus, en tant qu’outil d’aide à la décision et donc aide à la levée des doutes, sources de peine.

Bref, s’il est indispensable de se donner des objectifs (une destination), il est encore plus important de prendre plaisir à leur réalisation, puisque cela occupe le plus clair du temps. L’arrivée n’est qu’un moment fugitif, trop fugace pour qu’on y mette toutes ses attentes. Mon propos n’est donc pas du pur « Carpe Diem » puisque je suggère que toute action contribue aux objectifs. Il y a donc un élan vers un quelque part. En revanche, il est bénéfique que le cheminement se fasse avec plaisir.

chemin issue

Ma philosophie est en écart avec l’esprit de compétition, où tout est mis en œuvre pour le moment éphémère de la victoire. La préparation à la compétition, qui représente 99% du temps du compétiteur, est dominée par le stress, l’angoisse, le doute (sauf pour quelques êtres exceptionnels à qui je suis loin de ressembler).

Moi, individu aux capacités normales, parcours mon chemin en évitant autant que possible les situations génératrices d’angoisse, d’iniquité, de mensonge, d’aliénation, de défiance.

Etre fidèle à soi-même, c’est alléger le doute de la route

Ballottés entre les intérêts des autres, nous perdons notre intégrité et notre capacité à décider et agir en conscience. Il est donc crucial de bien nous connaitre nous-mêmes et de revendiquer nos propres valeurs.

Pourquoi est-ce si important ? Car je suis persuadé que l’une des grandes causes du mal-être au travail est l’incapacité de trouver le chemin entre des contraintes multiples. Cette incapacité conduit à la schizophrénie, à la dépression ou à la fuite.

Il s’agit donc, pour un individu, d’être en mesure de peser des alternatives et de décider où aller. Le thème récurrent dans ce blog est de proposer une boite à outils pour décider.

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